Une personne possessive veut accaparer l’autre dans son être, ses pensées, ses gestes… Elle l’est inconsciemment ! En effet, un comportement exclusif au quotidien cache une volonté de possession. En amour, en amitié ou au travail, la possessivité est un élément destructeur dans une relation. Cet article vous aidera à détecter une amie possessive et à éviter une amitié toxique. Mais découvrons tout d’abord la possessivité, sa source et sa différence avec la jalousie.
C’est comment être possessive ?
On définit une personne possessive comme un être convaincu que l’autre lui appartient dès que la relation existe.
La possessivité est connue comme tout sentiment naturel qu’on ressent dans une relation. Elle devient toxique quand on veut entretenir une relation exclusive avec l’autre. C’est au moment où la possessivité devient une composante centrale dans la relation qu’elle est problématique jusqu’à devenir pathologique.
En fait, la personne possessive veut l’autre pour elle seule. Elle ne supporte pas de partager ses moments exclusifs ni prêter son amie pour une activité avec une tierce personne.
De ce fait, ses comportements et ses gestes sont réfléchis par conséquent. En quelques mots, une personne possessive veut s’approprier l’autre pour la contrôler et intervenir dans son choix, sa vie sociale et sa liberté.
Reconnaître la possessivité
La possessivité est une forme de protection émotionnelle due à une peur d’abandon. La personne possessive montre donc un comportement précis en s’immisçant dans la vie de l’autre pour prouver une forme d’appartenance.
Pourtant, il est souvent difficile de reconnaître une possessivité simple, comme un sentiment purement naturel, par rapport à celle qui est pathologique.
L’excès de la possessivité dans une relation amicale commence au moment où elle devient toxique. La personne possessive va vouloir régir la vie de l’autre et imposer ses volontés pour entreprendre la relation.
Au quotidien, on ressent une forme d’oppression sur notre liberté d’agir et d’être. Alors, quand une amie s’immisce dans notre décision, nos habitudes, notre intimité, on reconnaît facilement sa possessivité.
Savoir si on est possessive
Admettre que l’on est une personne possessive est difficile pour nombreux d’entre nous. Pourtant, c’est très bénéfique pour notre personne de savoir si on est possessive ou pas.
En effet, si on reconnaît sa possessivité, c’est plus avantageux d’engager un travail sur soi. On peut se poser les bonnes questions sur notre estime de soi par rapport à la relation amicale. Sachez qu’on est possessive lorsque nos décisions sont incitées par la peur de l’abandon. Alors, on agit pour contrôler et manipuler l’autre afin de ne pas le perdre.
D’où vient la possessivité
Ainsi, la possessivité prend source de la peur de l’abandon. Les comportements envahissants et manipulatoires en dérivent. À ce niveau, on est tous pareil dès qu’on vient au monde. La peur de la séparation est innée en chacun de nous, mais c’est la façon dont nous la gérons qui est différente.
Certains adoptent un comportement d’autonomie et surmontent cette peur de l’abandon. D’autres entament une transition de cette phobie dans leurs relations avec les autres. On peut également gérer nos peurs des deux façons, et devenir un possessif posé.
Ce sera la personne qui n’a pas su gérer sa crainte qui le transmettra dans ses relations, pour devenir un possessif. Dans ce cas, cette amie veut que vous soyez présente pour ne pas être seule.
Différente de la jalousie
Globalement, la possessivité et la jalousie semblent être la même chose. Pourtant, ce n’est pas le cas. Les psys ont constaté que la possessivité résulte d’une jalousie excessive. Elle a passé le stade amical pour devenir maladive.
La jalousie se définit donc comme un déclencheur de notre possessivité, car on a peur d’être rejeté par l’autre.
Amitié possessive femme-femme
Dans une amitié possessive femme-femme, l’une veut constamment accaparer l’autre par peur d’être seule. Ce sentiment commence par des agissements au quotidien qui demandent l’attention et la présence de l’autre.
Entre deux amies, cela peut être banal que l’une est possessive, car c’est naturel de protéger sa relation avec quelqu’un qui est proche de nous. Pourtant, comme on l’a dit précédemment, cela peut devenir toxique si la possessivité s’impose entre le duo.
Les causes
Entre filles, on a ce désir d’être l’amie préférée de l’autre, sans être consciente qu’on est possessive. On a donc un besoin d’être apprécié qui traduit indirectement un manque de confiance en soi. Pourtant, on pense qu’on ne fait que démontrer notre affection pour l’autre, comme un sentiment réciproque et loyal.
Ainsi, la personne possessive veut une sorte de contrepartie pour prouver son amitié, une présence quasi-permanente, une relation exclusive sans une troisième amie… La cause, c’est cette envie de s’approprier l’autre, la peur d’être rejetée. Alors, on agit de façon intrusive et manipulatrice vis-à-vis de son amie.
Un problème de relation amoureuse
Sachant que la possessivité résulte d’un manque d’estime de soi par peur d’être abandonnée. On peut dire que ce sentiment naturel peut cacher une crainte de s’engager ou de revivre une relation amoureuse.
En effet, le manque de confiance peut incarner une peur d’abandon mal gérée depuis l’enfance. De ce fait, la personne possessive est terrifiée par l’idée d’être remplacée par son partenaire. C’est pour cela qu’elle s’engage dans une relation possessive avec une ou ses amies.
Le fait d’agir comme le maître de la situation dans une relation amicale n’est que la transition d’un besoin de contrôler et d’imposer au niveau sentimental.
Les solutions pour soigner une amitié possessive
Travailler son estime de soi
Si vous sentez que votre amitié est menacée par une relation toxique à cause de la possessivité, tous psys vous conseillent d’engager un travail sur soi.
En effet, la peur d’être rejetée démontre qu’une perte de confiance en soi envahit votre amour-propre. Pour le surpasser, il faut :
- Déterminer la source de ce mal-être en vous, pourquoi vous avez la crainte d’être seule sans amis ;
- Faites un état de conscience de vos valeurs pour les mettre en avant sans l‘intermédiaire d’un autre ;
- N’hésitez pas à prendre rendez-vous chez un psychologue pour cerner votre mal-être.
- Faites appel à un coaching pour vous accompagner à gagner de la confiance en vous.
Comment gérer une amitié possessive ?
Si une de vos amies ou votre seule amie est possessive, il faut entamer une discussion et commencer à traiter le vrai problème.
En effet, la possessivité ne peut être bénéfique pour une amitié, car elle la rendra toxique. Pour y remédier, faites savoir à votre amie qu’elle n’a plus besoin :
- D’abuser de vos émotions pour savoir si vos sentiments sont réciproques ;
- De vous manipuler pour atteindre ses objectifs ;
- De profiter de votre confiance pour envahir votre liberté ;
- De faire des gestes de bonté pour combler ses erreurs sans assumer les conséquences ;
- D’avoir des comportements agressifs sur des sujets blessants ;
- D’oublier que vous avez aussi besoin de soutien et que c’est réciproque ;
- D’avoir plus une confiance en soi et atténuer la crainte de ne plus avoir d’amies ;
- De faire du chantage avec vos erreurs du passé ;
- De manipuler une situation pour vous humilier subtilement ;
- D’être jaloux de vos nouvelles amies ;
- D’étouffer votre épanouissement.
Comment traiter sa possessivité en amitié ?
Si la possessivité résulte d’un manque d’estime de soi, non une méfiance envers l’amie en personne. Sachez qu’il vous faut un gain de confiance en soi, pour y arriver, voici nos bons conseils :
- Adopter un mode de vie sain : faites du sport, mangez équilibré, bien vous reposer… Ainsi, vous apprendrez à contrôler votre cœur pour temporiser vos émotions.
- Changer vos habitudes pour faire de nouvelles rencontres. En élargissant votre cercle de relation, vous serez plus ouvert en amitié.
- Prendre son temps pour se relaxer aide à toute guérison. Faites des exercices de respiration pour gérer vos émotions. Le mouvement du diaphragme aide votre organisme à refluer vos peurs à chaque moment de détente.
En bref, pour surmonter la possessivité, il faut un travail en soi qui engage le plan émotionnel, physique et nutritionnel.